Édito n°0 - Crash texte

Nous sommes de jeunes reporters français, moins expérimentés que certains, sans doute plus bordéliques que d’autres mais tout aussi consciencieux et passionnés. Avec la publication de ce numéro zéro, nous fêtons la réalisation d’une idée sérieuse née dans l’ivresse. Son aboutissement, nous le devons à l’excellente graphiste et amie Faustine Deletrain qui sait donner corps aux envies disparates.

Au fond, nous songions à ce magazine depuis que nous avons débuté dans le métier, bercés par l’illusion de ce qu’il a été. Après quelques années de pratique, nous sommes un peu désabusés de servir l’agenda des rédactions. 90% de notre travail échoue au fond des tiroirs, souvent les parties les plus savoureuses, celles qui ont le plus de sens pour nous. Nous avons décidé de publier tout ça nous-mêmes.

Nous vous racontons nos reportages avortés sous forme de récits de voyage. À proprement parler, ce n’est ni du journalisme ni de la littérature. C’est entre les deux. Nous cherchons encore comment présenter cela positivement. Disons qu’il s’agit d’ouvrir un espace pour publier nos carnets de reportages et, peut- être un jour, ceux des autres. Le premier vous emmène à Berlin à la rencontre des artistes russes exilés. Pourquoi pas les Ukrainiens ? Attendez, lisez donc.

Nous tentons de vous livrer un récit honnête et vivant de ce que sont nos journées décousues. Nous parlons joyeusement des sujets graves, soigneusement des choses futiles et nous pensons que ce mélange des genres pourrait vous plaire. Si la lecture vous enthousiasme, faites-le nous savoir. Si elle vous déplaît, dites-le aussi discrètement. Nous aimerions qu’Invendable se vende, mais surtout qu’il se développe et perdure jusqu’aux prochains voyages.

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Édito n°1 - Perdez-vous